Introduction
Le mois de septembre 2025 marque une étape significative pour l’écosystème des startups marocaines. En dépit d’un contexte régional complexe, le Royaume a réussi à maintenir sa position parmi les cinq premiers pays de la région MENA en termes de levées de fonds. Avec un total de 6,8 millions de dollars levés par six startups locales, le Maroc confirme son dynamisme et son attractivité auprès des investisseurs internationaux.
1. Un mois record pour les investissements dans la région MENA
Septembre 2025 a été un mois exceptionnel pour les investissements dans les startups de la région MENA. Les fonds levés ont atteint un montant record de 3,5 milliards de dollars, répartis sur 74 transactions. Cette performance représente une augmentation de 914 % par rapport au mois précédent et de 1 105 % par rapport à septembre 2024. Cette dynamique a été principalement alimentée par des méga-deals en Arabie saoudite, mais le Maroc a également su tirer son épingle du jeu.
2. Le Maroc se distingue parmi les leaders régionaux
Dans ce contexte de surperformance régionale, le Maroc a levé 6,8 millions de dollars en septembre 2025, consolidant sa place parmi les cinq pays les plus dynamiques en termes de financement de startups. Ce montant place le Royaume derrière l’Irak (16,5 millions de dollars), tandis que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis et l’Égypte occupent les trois premières positions.
3. Les secteurs porteurs du financement marocain
Les levées de fonds au Maroc en septembre 2025 ont concerné divers secteurs, reflétant la diversité et la résilience de l’écosystème entrepreneurial local. Parmi les secteurs les plus attractifs figurent :
La fintech : Avec des startups proposant des solutions innovantes dans les paiements, les prêts numériques et la gestion des finances personnelles.
La proptech : Des entreprises développant des plateformes numériques pour la gestion immobilière, la location et la vente de biens.
L’edtech : Des solutions éducatives numériques visant à améliorer l’accès à l’éducation et la qualité de l’enseignement.
La logistique : Des startups offrant des services de livraison et de gestion de la chaîne d’approvisionnement optimisés par la technologie.
4. Les défis à relever pour l'écosystème startup marocain
Malgré ces résultats encourageants, plusieurs défis demeurent pour l’écosystème des startups au Maroc :
Le financement en série A et B : La majorité des levées de fonds concernent encore les phases d’amorçage et de pré-série A, avec une concurrence croissante pour les fonds disponibles.
Le déséquilibre entre les genres : Les startups dirigées par des hommes captent une part disproportionnée des investissements, tandis que celles fondées par des femmes restent sous-représentées.
La structuration du marché : Il est nécessaire de renforcer le continuum de financement, en facilitant l’accès aux fonds pour les startups en phase de croissance.
5. Les perspectives d'avenir pour les startups marocaines
Avec une dynamique soutenue et un intérêt croissant des investisseurs internationaux, les perspectives pour les startups marocaines sont prometteuses. Pour capitaliser sur cette tendance, il est essentiel de :
Renforcer les capacités d’accompagnement : En développant des programmes de mentorat, de formation et de mise en réseau pour les entrepreneurs.
Faciliter l’accès au financement : En créant des instruments financiers adaptés aux besoins des startups en phase de croissance.
Encourager l’innovation sectorielle : En soutenant les secteurs à fort potentiel, tels que la deeptech, la santé numérique et l’agritech.
Conclusion
Le mois de septembre 2025 a été un tournant pour l’écosystème des startups marocaines, qui ont su se distinguer parmi les leaders de la région MENA en termes de levées de fonds. Grâce à une combinaison de secteurs porteurs, d’un environnement favorable à l’innovation et d’un soutien accru des investisseurs, le Maroc est bien positionné pour continuer à croître et à attirer des talents et des capitaux à l’échelle internationale. Cependant, pour maintenir cette dynamique, il est crucial de relever les défis structurels et de favoriser une inclusion accrue dans l’accès au financement et aux opportunités.